KOLINGA

afro / pop

Sa musique sophistiquée fait instinctivement bouger, très charnellement africaine et nourrie de mille sources savamment interrogées, la voix dévoilant le tumulte intérieur d’une artiste d’à peine trente ans, devenue âme d’un collectif de virtuoses. On discerne un bagage ardent de world music, des parentés avec le rock brumeux et lettré de Patrick Watson…

L’autobiographie irrigue Legacy, précédé il y a quelques mois par Mama (Don’t Let Me), chanson et clip en animation racontant la vie d’une enfant métisse élevée par sa mère seule – réalisation d’Emma Cormarie sur un scénario de Rébecca. L’album raconte la béance du silence et le fracas de la polyphonie identitaire, les fantômes de l’Histoire et le présent déraciné, la mémoire que l’on explore et les souvenirs que l’on fuit…

Legacy

Paru le 31 août 2022

« J’ai eu envie de parler de ce que je connais le mieux, c’est-à-dire ma vie. » Rébecca M’Boungou n’ignore pas quelle est la part d’universel dans sa vie de métisse – tellement de bouleversements, de splendeurs, de mélancolies, de plaisirs ou de douleurs présents dans ce siècle. Kolinga raconte donc beaucoup plus que l’aventure musicale d’une Béarnaise à la peau mate qui s’exprime en français, anglais et lingala sur une musique qui puise dans la pop, la rumba congolaise, le jazz, la soul, la chanson, le hip hop…

Nouveauté

Nguya Na Ngai

Paru le 7 mars 2020

Après 4 ans d’existence, un album : Earthquake et près de 150 concerts en duo, le groupe Kolinga se sépare des loopers pour donner à sa musique une autre dimension en intégrant de nouveaux musiciens. Surprendre, aller plus loin dans la création, dans le partage, c’est bien l’idée après l’année 2018 qui fût déjà riche en belles aventures, comme la collaboration avec l’auteur et rappeur Gaël Faye qui les a mené jusqu’à l’Olympia. Du français à l’anglais en passant par le lingala, langue du Congo cher à la chanteuse Rébecca M’Boungou, leurs chansons qui puisent dans les racines de la « Black Music », n’en sont que plus intenses et généreuses. Avec elle, Arnaud Estor à la guitare, Jérôme Martineau-Ricotti à la batterie, Nico Martin à la basse, Jérémie Poirier-Quinot aux claviers, choeurs et flûte traversière et enfin Vianney Desplantes à l’euphonium et au flugabone, sont autant de personnalités musicales éloignées qui en vérité parlent le même langage, celui de la musique ressentie qui nous invite à un voyage singulier, mais aussi celui du groove, de la transe enivrante et des rythmes ancrés.